Morgan est un jeune Afro-Américain. Il est né durant l'été aride du Texas en 1963. Son père était un Américain caucasien. Sa mère, quant à elle, était Afro-Américaine, et sa mère (la grand-mère de Morgan) venait d'un pays de l'est de l'Afrique. Morgan eut une enfance paisible et grandit avec ses parents. Il ne se souciait pas du reste du monde et avait appris à s'émerveiller des petites choses comme jouer dans le jardin, ou aller au parc avec son père et sa mère. C'étaient des choses simples, mais il était heureux, et se réveillait tous les jours avec ce sentiment d'être aimé de ses parents.
Bien qu'il ait grandi dans le Texas, on lui avait toujours appris à s'intéresser à son héritage culturel maternel. À qu
atorze ans, il fit enfin la connaissance de sa grand-mère, Amala. Elle était venue leur rendre une visite surprise pour pouvoir passer du temps avec Morgan Grand-mère et petit fils tissèrent des liens durant quelques semaines. Ils passaient leurs journées à acheter des friandises, faire des puzzles et à se prélasser sous le soleil. Avant qu'Amala ne s'en aille, Morgan lui fait la promesse qu'il viendrait lui rendre visite dans son pays, un jour. Bien que cela fut douloureux pour eux de se dire au revoir, Morgan était heureux de savoir qu'ils se reverraient un jour.
En grandissant, Morgan se révéla être quelqu'un de très compétitif. Il gagnait presque tout ce qu'il pouvait. Il avait commencé le sport très tôt et il devint rapidement l'un des meilleurs joueurs du quartier. Il jouait à tout : du
football au basket. Tout le monde savait qu'il était le meilleur. C'était toujours lui qu'on choisissait en premier quand on formait des équipes de sport, car on savait qu'i tout ce qui était en son pouvoir pour battre l'équipe adverse. Il n'était certainement pas le plus talentueux, non, mais c'est lui qui en voulait le plus : il avait soif de réussite.
Quand Morgan eut 16 ans, il remarqua les injustices à l'école. La ségrégation touchait tous les établissements scolaires, séparant les élèves blancs et noirs. C'est ce qui a poussé Morgan à organiser une grève pour demander la fin de la ségrégation une bonne fois pour toutes. Il travailla sans relâche, jour et nuit, pour pousser ses camarades de classe, ainsi que quelques enseignants, à participer à la gr&eg
rave;ve. Un nombre de personnes non négligeable prit part à la grève et les parents de Morgan étaient fiers de voir quel genre d'impact leur fils avait sur la société. Même si la peau de Morgan était plutôt blanche, ses parents savaient que son identité et son héritage ethnique comptaient beaucoup pour lui. Il défia l’ordre établi et éduqua les gens autour de lui sur le fait que la couleur de sa peau ne définissait pas entièrement l’héritage qui était le sien. Après la grève, Morgan s’investit dans le bureau des étudiants. Il devint représentant des élèves durant sa dernière année d’études et fut la source de changements de politiques internes honorables durant cette période.
En grandissant, Morgan se rend
it vite compte qu’il voulait vivre le rêve américain et trouver un bon emploi. Son expérience en politique à l’école lui donna envie de viser le haut du panier. Il avait bon espoir d’un jour devenir sénateur pour donner une voix à ceux qu’on n’écoutait jamais. Malheureusement, Morgan vivait dans un quartier pauvre et dangereux, et recevoir une bonne éducation était très difficile. Morgan ne laissa pas sa situation enterrer ses rêves et il s’entoura d’amis, que son charisme attirait irrémédiablement.
Enfin, à 21 ans, il eut l’opportunité de rendre visite à sa grand-mère en Afrique de l’Est. Il pouvait enfin non seulement tenir la promesse qu’il avait faite il y a des années de cela à sa grand-mère, mais il avait aussi l
a chance de pouvoir découvrir l’histoire de ses ancêtres et d’en apprendre plus sur le déroulement de la vie en Afrique. Il prit l’avion pour la terre de ses ancêtres. À l’instant où l’air chaud de l’Afrique s’engouffra dans ses poumons, il se sentait chez lui, et ce même si c’était la première fois qu’il y posait les pieds. Il était heureux de revoir sa grand-mère et était impatient de découvrir ce que ce pays avait à offrir. Il ne fallut pas longtemps à Morgan pour comprendre la culture et apprendre la langue du village où Amala vivait. Il portait les vêtements traditionnels avec fierté et adorait se balader dans la campagne ou dans les villages alentour.
Morgan avait aussi enfin la chance de passer tout le temps qu’il voulait avec Amala.
Elle se comporta comme son mentor, et lui enseigna tout ce qu’elle savait de la terre qui l’avait vue grandir. Elle l’emmena dans les villages et les villes pour lui montrer les meilleurs endroits à visiter. Elle parla brièvement des injustices qu’elle avait subies, surtout quand elle était jeune. Morgan apprit qu’elle s’était rendue au Texas quand elle n’était encore une jeune femme, et qu’elle donna naissance à sa fille, la mère de Morgan. Elle avait fait ça pour obtenir la double nationalité américaine et africaine, car elle savait que cela lui permettrait d’avoir le futur qu’elle souhaitait, peu importe ses choix. Quand sa fille fut assez grande pour voyager, elle essaya de la ramener en Afrique. Élever un enfant ici n’était pas facile, et les systèmes d’éducation et de santé n’étaient pas toujours adap
tés. Alors, ils sont retournés en Amérique. La fille d’Amala finit ses études et tomba amoureuse du père de Morgan. Ils eurent Morgan après leur mariage. Amala finit par retourner en Afrique toute seule, heureuse de savoir que sa fille en était arrivée là où elle le souhaitait.
Morgan ne devait pas rester en Afrique trop longtemps. Cependant, il aimait tant le pays qu’il repoussait sans arrêt son vol de retour. Après avoir vécu une vie paisible pendant un an en Afrique de l’Est, Morgan commença à remarquer les violences que le régime infligeait à tant de gens autour de lui : ils étaient impuissants, sans espoir. Le dictateur qui dirigeait le pays ne tolérait rien qui puisse remettre en question son autorité. À cause de ça, le pays sombrait dans la
corruption et une violence qui ne ressemblait en rien à ce que Morgan avait pu connaître émergeait. Tous ceux qui avaient osé se dresser face à ce tyran furent emprisonnés ou exécutés. Personne n’avait vraiment pu essayer d’établir une démocratie.